Les grands espaces des Rocheuses Canadiennes sur la côte Ouest canadienne : nous allons voir en 15 jours une toute petite partie des provinces de Colombie-Britannique et de l’Alberta :
Le Canada fête cette année ses 150 ans (création officielle du pays le 1er juillet 1867) aussi les parcs nationaux (Banff, Yoho pur nous) sont gratuits, chic.
Lundi 28 août 2017
Levés à l’aube, 3 heures 30 du mat, ça pique. Nous quittons le Bronx en Uber pour décoller du New Jersey à destination de Calgary au Canada.
Vol en avance, contrôle des passeports super rapide à l’arrivée, le temps d’apprendre à conduire une voiture avec une boîte automatique et nous voici arrivés en avance à notre Airbnb à Canmore (https://www.airbnb.fr/rooms/19674549). Il nous plait beaucoup, une maison en bois avec vues sur les montagnes.
Le paysage change au fur et à mesure que nous allons vers l’ouest : nous quittons les plaines de Calgary pour nous diriger vers les Montagnes Rocheuses avec leurs forêts, rivières et lacs. Le long de la route voire sur la bande d’arrêt d’urgence, les voitures s’arrêtent pour prendre des photos des montagnes.
Lors de notre 1ère sortie pour faire les courses à Canmore, nous traversons un pont qui enjambe les bras de la Bow River avec son eau transparente et turquoise. Stéphanie dit qu’elle doit sûrement être froide mais nous voyons des Canadiens dans l’eau. Ils sont fous ces Canadiens 🙂
Les chemins de randonnée traversent le centre-ville de Canmore, c’est incroyable nous sommes en ville et en même temps nous sommes aussi littéralement dans une forêt en bord de rivière, nous pouvons facilement croire qu’il y a rien d’autre que nous à des kilomètres. Même la zone des centres commerciaux ne jure pas avec son environnement car elle est construite dans le style des maisons des Montagnes Rocheuses. Stéphanie est subjuguée et me dit que même les plus mauvais photographes ne peuvent pas rater leurs photos vu la beauté des paysages :
Stéphanie manque de tourner de l’œil lorsque notre hôte Walker nous donne les consignes à respecter : il nous dit de ne surtout pas sortir les poubelles… curieux, non ? En fait sinon les ours viendraient chercher leur nourriture jusque sur le perron. Walker nous a montré comment nous servir du spray au poivre pour éloigner les ours mais il nous a précisé que le répulsif ne fonctionnait que si le vent était dans le bon sens. Oui mais si le vent n’est pas dans le bon sens et que le gros nounours vient ?!
Stéphanie a potassé les risques (quelle surprise !) liés aux ours et m’apprend qu’il y a ici 2 espèces d’ours, grizzlis et ours noirs, et que les grizzlis sont les plus agressifs. Bah, en faisant du bruit et en n’emmenant pas les oursons qu’on trouve sur le chemin on devrait éviter la colère des plantigrades, non ?
Sur les routes et les chemins nous sommes partout prévenus que c’est la saison des baies. Oui et alors ? Alors la probabilité de croiser des ours est très élevée car ils sortent avec leurs paniers sous le bras pour faire la cueillette. L’ours cueille jusqu’à 250.000 baies par jour, un peu plus que moi quand je ramasse des mûres.
Première randonnée à côté de chez nous et nous voyons déjà un caribou pas loin dans l’eau…je le montre à Stéphanie qui ne l’avait pas repéré, pourtant l’animal se remarque.
Nous nous baignons dans une piscine d’eau chaude sulfureuse dans les Hot Springs à Banff, rien à voir avec quelque chose de coquin. L’eau est pourtant torride (39°C) et nous ne restons que 25 minutes à barboter avec la vue sur les montagnes. Dans le centre-ville de Banff, nous faisons la courte randonnée jusqu’aux Bow Falls :
La suite de notre voyage passe par la petite ville de Golden où se trouve notre second Airbnb. Golden est située le long de la Rivière du Cheval qui Rue (!) dont l’eau est blanche car elle charrie du limon. Le ciel est obscurci par la fumée des incendies qui frappent depuis la fin juillet notre province de Colombie-Britannique : le soleil n’arrive pas à percer cette sorte de brume permanente qui donne une couleur étrange de gris au ciel.
En dehors de son pont couvert, Golden est une petite ville assez quelconque que nous avons choisie pour son emplacement à côté du parc national du Yoho.
Jeudi 31 août :
Après un arrêt balade à la rivière Hoodoo, nous allons terminer le mois d’août en beauté avec une journée dédiée à la visite de deux des plus beaux sites du parc Yoho, le lac Emeraude et les chutes Takakkaw :
Le lac Emeraude est la destination touristique phare du parc : nous arrivons en même temps qu’un bus de Chinois donc tout de suite le site semble plein. Heureusement ils prennent plein de photos et repartent aussitôt comme la plupart des visiteurs. Le site est magnifique. Il y a la couleur du lac qui change en fonction du soleil : vert comme son nom, bleu puis turquoise comme aux Caraïbes, la chaleur en moins. Les canots de location en rouge ressortent sur le lac et semblent flotter, naviguer en apesanteur.
Nous décidons de faire la boucle de 5 kilomètres autour du lac. Juste après le départ, Stéphanie photographie un oiseau bleu peu farouche :
Notre tour commence par le côté du lac qui voit le soleil (l’adret pour les puristes), Stéphanie prend sa 1ère vidéo et sur cette vidéo se trouvent étrangement… des fleurs :
Le côté de la montagne qui reste à l’ombre (l’ubac) est, lui, beaucoup plus humide avec des mousses et des fougères. Le soleil ne passe pas à travers la végétation et le bois mort se décompose rapidement du fait d’un taux d’humidité élevé :
Nous prenons notre déjeuner en terrasse au Lodge : une assiette de charcuterie et de fromage, c’est très bon mais les quantités sont réduites pour les randonneurs affamés que nous sommes.
Après une route en lacet, nous arrivons rapidement aux Takakkaw Falls et Stéphanie voit une biche juste à côté du chemin du site. Takakkaw, qui signifie “Quelle merveille !” en langue indienne, est une chute de 254 mètres, la seconde plus haute du Canada. Elle est alimentée par le glacier Daly qui se trouve 320 mètres plus haut. Nous sommes brumatisés alors que nous restons à 100 mètres au moins de la chute :
Arrêt photo sur le chemin du retour à la rivière Finn et au petit lac Finnear :
Vendredi 1er septembre
Nous nous levons à l’aube (avec l’aide du réveil et d’un treuil pour sortir Stéphanie du lit) avec au programme notre plus longue route du parcours, 430 kilomètres de Golden à Valemount.
Sur la portion centrale du trajet (Lake Louise – Japser), nous allons emprunter une des routes les plus belles du monde, la Route des Glaciers (l’autoroute 93). Nous nous arrêtons pour photographier le glacier Columbia en prenant bien soin de mettre une polaire car il pèle :
Pause-déjeuner au restaurant-boutique de souvenirs à Sunwapta Falls. Nous prenons une soupe pour nous réchauffer après le glacier et un burger à la mode locale, burger à la truite.
Stéphanie veut embarquer son gros ours en peluche et pleure quand je lui dis qu’il ne rentre malheureusement pas dans le coffre de la voiture :
Nous continuons à remonter vers Jasper mais nous sommes stoppés par la police juste devant le site des chutes Athabasca. Non, pas d’excès de vitesse ou d’ébriété au volant de Stéphanie mais nous ne pouvons quand même plus continuer notre route. La voiture de police en travers empêche les véhicules d’avancer car il y a une course cycliste sur cette route pendant encore 2 heures. Aucun panneau ou information préalable mais nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur face à ce désagrément.
Stéphanie gare la voiture quelques centaines de mètres plus loin et nous revenons à pied admirer les chutes. La violence de l’eau est terrible et des accidents mortels sont fréquents.
Peu avant l’arrivée à Valemount, arrêt sur l’aire d’autoroute du Mount Robson, point d’entrée du parc national du même nom. Les montagnes nous toisent de leurs plus de 3000 mètres et nous mettent au défi de les escalader. Euh je n’ai pas mes bâtons mais sinon, sûr, je l’aurais fait sans problème 🙂
L’Airbnb de Greg (https://www.airbnb.fr/rooms/14450339) est une maison située dans la petite bourgade de Valemount qui est le cœur d’une métropole de 4.000 habitants.
La maison est top avec 2 terrasses pour profiter du soleil toute la journée. J’adopte le canapé situé à côté de la baie vitrée et je n’en bougerai désormais plus de mon plein gré. Ma liseuse est totalement d’accord et nous vivons des aventures avec “Le Sang des Princes” de Romain Delplancq.
Samedi 2 septembre
Au programme du jour, une boucle de randonnée de 6 kilomètres qui démarre de l’autre côté de la voie ferrée et commence par longer la rivière Swift. Nous traversons une forêt de cèdres âgés de plus de 300 ans puis passons sur un pont suspendu qui tremble sous nos poids (ok, je n’aurai pas dû acheter de tablette de chocolat au supermarché). Stéphanie chante à tue-tête…pour avertir les ours de notre présence. Elle repère des champignons blancs comestibles, vesses de loup ou lycoperdons qui peuvent être mangés s’ils sont cueillis très frais.
Des panneaux nous indiquent que les saumons fréquentent la rivière (du printemps jusqu’au mois d’août) :
Dimanche 3 septembre
Le trail du jour est la boucle du Cranberry Marsh qui entoure une zone humide. Nous admirons les libellules de différentes sortes : les bleues et des petites rouges, des oies, différente sortes de canard. Nous sommes littéralement assaillis par des moustiques qui se précipitent sur toutes les surfaces de peaux découvertes: mains et cous notamment. Stéphanie prend en photo une micro-grenouille de 1 centimètre environ. Est-ce que vous la trouverez sur les photos ? 🙂
Lundi 4 septembre
La randonnée du jour nous emmène au nord de Valemount. Jackman’s Flats est à 5 minutes en voiture et, comme son nom l’indique, offre des randonnées sans dénivelé. En quelques minutes, nous avons complètement changé de relief, de climat, de végétation. Ici, avec le terrain sableux l’écoulement de l’eau vers le bas marque le paysage. A la moindre élévation (dune), le terrain est sec et peu d’espèces peuvent y vivre: des mousses, des résineux, des insectes, des oiseaux. Mais dans les zones les plus basses l’eau descend et le sol est complètement différent, les espèces beaucoup plus variées et les moustiques (encore eux) pénibles !
Nous ressortons de notre confortable maison pour une petite balade jusqu’à la rivière des saumons, plus de saumon en cette saison mais nous apercevons un castor, dommage il est trop rapide pour être photographié.
You must be logged in to post a comment.